Le vernis mou

Utilisé pour la première fois durant le XIIIe siècle pour la gravure à l’eau-forte, le vernis mou est plus tard remplacé par du vernis dur, jugé pratique d’utilisation. Cependant, il connaît un regain de popularité au XXème siècle notamment grâce à Stanley William Hayter, qui apprécie son aspect granuleux et souple.
 

 

Le vernis mou résiste à l’acide, ne sèche pas et ne durcit pas. Il permet de prendre l’empreinte d’objets et de tracer des lignes à travers une feuille de papier. La plaque est limée, puis sa surface est lissée. Le vernis mou est fondu puis étalé sur la plaque. 

 

Après avoir fait pénétrer le vernis mou dans la plaque, des matériaux sont placés sur la plaque. Ces derniers donneront à l’œuvre finale une texture particulière selon le choix de l’artiste, qui peut utiliser du tissu, de la laine, de la ficelle, etc. La plaque est recouverte d’une feuille de papier, puis passée sous la presse pour y imprimer la texture. Un vernis vient ensuite recouvrir les zones où l’artiste ne souhaite pas graver. 

La plaque est plongée dans le mordant. La durée de ce processus dépend de la volonté d’obtenir des tailles plus ou moins profondes et un résultat plus ou moins foncé. Il est possible de tracer d’autres marques au stylo ou au coton-tige avant de remettre la plaque dans le mordant. 

Le vernis mou est retiré soigneusement, partie par partie. La plaque est encrée et essuyée, puis la première estampe est imprimée. Ensuite, la plaque est enduite de vernis ou de résine pour finaliser l’image.  

Quelques gravures de Stanley William Hayter, amateur de la technique du vernis mou

Abonnez-vous à nos actualités