Le monotype

Le monotype est associé à la gravure même s’il ne rentre pas à proprement parler dans les procédés de gravure. Cette technique consiste à obtenir une estampe imprimée à partir d’une image tracée sur une plaque. L’exemplaire obtenu est unique.  

Le monotype a été mis au point par Giovanni Benedetto Castiglione durant le XVIIe siècle. L’artiste a réalisé de nombreux monotypes religieux en transférant l’encre d’une surface plane sur du papier. En France, l’un des maîtres du monotype est Edgar Degas, qui l’a pratiqué notamment de 1875 à 1885. Inspiré par le caractère spontané du procédé, Degas change de technique d’un monotype à l’autre, utilisant tantôt l’encre de Chine directement sur la plaque, tantôt la peinture à l’huile diluée. Henri Matisse et Paul Gauguin ont aussi réalisé de nombreux monotypes.  

Aujourd’hui, les artistes couplent le monotype à d’autres techniques, en utilisant notamment le numérique et la photographie.  

 

Les encres de dessin sont mélangées à un retardateur de séchage et étalées sur une planche. La matrice du dessin est fixée à un support, puis des transparents sont superposés et fixés à leur tour sur la matrice. Une couche fine d’encre est étalée au rouleau sur le transparent supérieur, puis il est essuyé et mis de côté. Ensuite, le deuxième puis le troisième transparent sont encrés à leur tour, en dessinant l’image à imprimer. 

L’encre est essuyée de manière à laisser des zones vierges ou des zones de couleur des couches précédentes. Le dernier transparent est encré en vue de l’impression. Le premier transparent est posé sur la presse, puis recouvert d’une couche de papier. Le cylindre de la presse vient imprimer la première couleur.

Après avoir retiré le premier transparent, l’image imprimée est placée sur la presse, puis y est ajouté le second transparent. La deuxième image est surimprimée sur la première. On réitère le procédé avec le troisième transparent. Le dernier transparent est retiré pour révéler l’estampe finale : le graveur obtient son monotype.

Quelques oeuvres de Jean-Baptiste Sécheret, amateur de la technique du monotype

Abonnez-vous à nos actualités