Biographie
Né à Borgonovo (Suisse) en 1901, Alberto Giacometti commence à peindre très tôt sous le regard de son père Giovanni, un artiste impressionniste très apprécié de ses pairs. Lorsqu’il arrive à Paris en 1922, le jeune Alberto fréquente l’Académie de la Grande Chaumière et travaille à l’atelier du sculpteur Antoine Bourdelle. Après un bref passage par le cubisme, il s’initie à l’eau-forte dans l’atelier de
Stanley William Hayter et rejoint le mouvement surréaliste au début des années trente. Aux côtés de
Joan Miró, Jean Arp ou encore
Salvador Dalí, il expose plusieurs « objets à fonctionnement symbolique » dont la fameuse
Boule suspendue (1930).
Passionné par la représentation de la figure humaine, Giacometti quitte bientôt l’onirisme du mouvement d’André Breton pour développer un style plus personnel, caractérisé par des figures filiformes réduites à l’essentiel, telles que la sculpture
L’Homme qui marche (1947). À travers des médiums divers (peinture, sculpture, lithographie, stylo-bille…), l’artiste travaille avec ardeur à traduire ce qu’il voit et ressent chez chacun de ses modèles, se focalisant en particulier sur les expressions du visage. À la fin de sa vie, la maniabilité du crayon lithographique lui permet de saisir sur le vif la vie frémissante qui l’entoure, dans un Paris qui se modernise. Il meurt le 11 janvier 1966. En 1969, le recueil
Paris sans fin, qui paraît à titre posthume, comprend 150
lithographies non signées, ainsi qu’un texte - inachevé - de la main de l’artiste. La Galerie Arenthon propose des épreuves préparatoires de cette oeuvre testament, qui témoigne de l'émerveillement toujours renouvelé de Giacometti pour la capitale dans ses dernières années.