Fernand Léger avait conçu le projet d’illustrer un livre ayant comme thème la ville, c’est-à-dire Paris. Paris qui avait inspiré son œuvre dès La Ruche et les Abattoirs de Vaugirard, en passant par Montparnasse et la rue Notre-Dame-des-Champs, à travers la Seine et ses remorqueurs, la rue, ses amoureux, ses soldats et ses marchands des quatre saisons, les gares, les quais et leurs marchands d’oiseaux la tour Eiffel et l’Opéra.

Souvenirs anciens ou récents comme la chanteuse de la radio ou la pompe à essence, – souvenirs de la vie qui se mêlent à ceux de l’œuvre et qui évoquent l’univers de sa peinture, son monde à lui, ce monde qui est la vie même. Léger avait bien des choses à dire sur sa ville, sur les rues où il aimait toujours trouver un élément nouveau à reprendre un jour dans sa peinture.

                                                                                                                                                                                                                        – Préface de La Ville, Tériade Éditeur, 1955

Le projet de Fernand Léger ne voyant pas le jour avant sa disparition, c’est son épouse Nadia Léger et Fernand Mourlot qui rassembleront et complèteront les planches hors texte destinés à cet ouvrage et constitueront l’album La Ville publié par Tériade en 1959

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