Arman

Arman, de son nom de naissance Armand Pierre Fernandez, né à Nice le 19 novembre 1928, est un artiste franco-américain peintre, sculpteur et plasticien. Lire la biographie

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Biographie

Arman, de son nom de naissance Armand Pierre Fernandez, né à Nice le 19 novembre 1928, est un artiste franco-américain peintre, sculpteur et plasticien. Très tôt, Arman montre des dispositions pour l’art et la peinture, grâce à son père, marchand de meubles anciens. À partir de 1946, il suit pendant trois ans une formation artistique à l’École des Arts Décoratifs de Nice. Son intérêt pour les arts d’Extrême-Orient l’amène ensuite à quitter sa ville natale pour Paris où il étudie à l’École du Louvre. En 1950, il rencontre Yves Klein et Claude Pascal avec qui il formera par la suite le groupe Triangle. Au début des années 50, ses toiles sont marquées par l’influence de Serge Poliakoff et Nicolas de Staël. 1954 est un tournant marquant dans l’œuvre d’Arman puisque c’est l’année à partir de laquelle il délaisse progressivement la peinture pour se consacrer à d’autres mediums. En 1955, il réalise ses premiers cachets, qui forment des empreintes sur la toile qui varient en forme et en couleur. En 1960, Arman adhère au mouvement des nouveaux réalistes, en compagnie notamment de Yves Klein, Pierre Restany, Raymond Hains, Martial Raysse, ou encore Daniel Spoerri. Les nouveaux réalistes s’opposent au lyrisme de la peinture abstraite de l’époque, tout en ne souhaitant pas revenir à la figuration. Ils prônent ainsi l’utilisation d’objets prélevés dans la réalité concrète quotidienne – inspirés des ready-made de Marcel Duchamp. Pour Arman, cette ambition s’incarne dès 1959 par un attachement de plus en plus fort à la sculpture et par l’apparition des premières « accumulations », pour lesquelles il est le plus connu aujourd’hui. À partir de 1960, ces accumulations sont réalisées en volume et consistent en sculptures créées à partir de la récupération et l’accumulation d’éléments hétéroclites. Elles amènent le spectateur à interroger son rapport à l’objet et à l’art dans une société de consommation qui privilégie la production de masse. Il est ainsi l’un des premiers artistes à employer directement comme matière picturale les objets manufacturés. Il réalise ainsi des commandes dans près d’une centaine de villes du monde grâce auxquelles on peut encore aujourd’hui aller à la rencontre de son œuvre dans l’espace public. On peut citer la sculpture de béton et de fer Accumulation musicale,réalisée en 1971 pour le Parco Sempione à Milan, ou bien La Rampante (1999) une accumulation de Ferrari en bronze rouge qu’on peut trouver à l’entrée du circuit d'Imola Autodromo Enzo e Dino Ferrari en Italie. À Paris, Arman réalise en 1985 l’accumulation de bagages en bronze Consigne à vie et l’accumulation d’horloges L’Heure de tous que l’on peut trouver devant la gare Saint-Lazare. En 1989, Arman revient à la peinture avec la série Shooting colors, peintures qu’il réalise au sol par des éjections de couleurs sorties de tube par écrasement du pied. En 1998, une grande rétrospective lui est consacrée à la Galerie Nationale du Jeu de Paume, permettant au public une appréhension complète de son travail à travers des œuvres datées de 1959 à 1997. Le travail d’Arman est ainsi montré jusqu’en 2001 en Allemagne, au Portugal, en Israël, au Brésil, au Mexique, à Taiwan, en Espagne… Il meurt à New York le 22 octobre 2005.

Arman et l’estampe

L'œuvre gravé et lithographié d'Arman occupe une place importante dans sa carrière artistique. Ses techniques de prédilection sont plurielles : il réalise des livres illustrés, des sérigraphies, des gravures, des lithographies ainsi que de nombreuses affiches. Après des essais de bois gravés dès 1955, c’est véritablement en 1959 que vont commencer ses expérimentations, à l'atelier Patrick où travaillent alors Corneille et Jean Dubuffet. Puis en 1965, il travaille la lithographie à l'atelier de Pietro Sarto en Suisse. Il s’installe ensuite à New York et se lance dans la sérigraphie, avec des œuvres inspirées par Jim Dine et Jasper Johns. Mélodie Brossée, album de de 3 sérigraphies originales réalisées en 1992, est un parfait exemple de ce travail autour de l’accumulation de lignes et de couleurs.